Le projet était dans l’air depuis plusieurs mois. C’est désormais officiel : la « Clinique de l’endométriose » du Chirec a été lancée le lundi 2 octobre sur le site Delta. Un trajet de soins mis au point en réponse à la demande croissante de prise en charge de cette pathologie complexe, par le Dr Valérie Buyck, gynécologue, et le Dr Vincent Dierieck, chirurgien digestif.
« L’endométriose est traitée dans notre institution depuis toujours, mais sa caractéristique est qu’elle requiert une prise en charge multidisciplinaire. Au fil du temps, on a pris conscience que ce qui serait optimal pour les patientes, serait d’établir un trajet de soins. Et c’est à partir de celui-ci que nous avons commencé à travailler avec tous les acteurs qui intervenaient déjà dans l’endométriose », avance le Dr Buyck.
Une équipe multidisciplinaire étoffée
L’équipe multidisciplinaire autour de cette pathologie comporte les quatre chirurgiens gynécologues référents, une gynéco spécialisée en échographie du petit bassin, un gynéco spécialisé en PMA, des radiologues, un chirurgien digestif, un urologue, deux gastro-entérologues pour les écho-endoscopies, une algologue et une nutritionniste qui est aussi psychologue.
Le point de contact de cette nouvelle clinique est une adresse mail unique : endometriose.delta@chirec.be. Celle-ci s’adresse tant aux médecins généralistes, aux gynécologues traitants, qu’aux patientes elles-mêmes.
Une coordinatrice en lien avec le patient
Pour coordonner cette clinique, le Chirec a mis à disposition une secrétaire coordinatrice. « C’est elle qui va recevoir les mails envoyés à cette adresse et qui va tout d’abord proposer un rendez-vous chez l’un des gynécologues référents, puis qui va organiser les différents rendez-vous nécessaires pour les examens de mise au point », détaille Valérie Buyck.
« C’est cette coordinatrice également qui sera en contact avec les patientes. Elles pourront la joindre par mail ou par téléphone. Ce sera le relais entre les patientes et les différents intervenants de la clinique de l’endométriose.»
Une concertation multidisciplinaire et des plages de RMN dédiées
Une particularité de la clinique de l’endométriose du Chirec est que chaque patiente fera l’objet d’une discussion en concertation multidisciplinaire. «Ces concertations multidisciplinaires se tiendront une fois par mois. Nous y reverrons chaque dossier et nous déciderons ensemble d’une proposition thérapeutique pour la patiente », souligne la gynécologue.
Une des volontés de cette clinique étant que le bilan initial de la patiente soit bouclé en un mois, l’institution a décidé de dédier des plages de RMN à ces patientes afin d’éviter les longues listes d’attente pour ces examens. «La seule condition pour que la patiente puisse bénéficier d’une de ces plages dédiées est qu’elle fasse partie de la clinique de l’endométriose. Cette organisation permettra d’éviter le goulot d’étranglement qu’était la RMN », commente la gynécologue.
Vers un registre de l’endométriose du Chirec
A ce jour, on estime l’incidence de cette pathologie à 10 % des femmes en âge de procréer. Toutefois, il n’existe pas de registre de l’endométriose en Belgique. «Nous avons décidé que chacune de nos patientes sera inscrite dans un registre que nous allons mettre sur pied. Cela nous semble important car cela va certainement devenir une tendance au niveau belge. »