Peu d’institutions hospitalières peuvent se targuer d’un groupe de 22 urologues. Lors de la semaine européenne de l’urologie, qui avait lieu du 14 au 18 septembre, ils se sont mobilisés pour partager des informations avec le public sur les différents sites de l’institution.
« Le feed-back sur les quatre sites du CHIREC est très positif », se réjouit le Dr Charles Chatzopoulos, chef du pôle viscéral. « Nous avions décidé d’axer l’information sur les affections urologiques fréquentes et en particulier les différents cancers que ce soit le cancer de la prostate, les reins ou la vessie. Les troubles de l’érection, l’incontinence urinaire et les troubles hormonaux chez l’homme ont suscité de nombreuses demandes d’informations. »
L’équipe de 22 urologues a l’habitude de travailler ensemble en bonne intelligence et est capable de répondre à toutes les situations en urologie. « Le CHIREC étant un grand groupe, plusieurs d’entre nous sont spécialisés dans des techniques pointues, que ce soit la robotique, l’urétéroscopie flexible avec laser, la brachythérapie ou encore l’urologie pédiatrique pour ne citer que quelques exemples. Nous collaborons étroitement avec les oncologues, radiothérapeutes et radiologues en commission multidisciplinaire afin d’offrir le meilleur service au patient.
Etant donné le large panel des spécialités, toutes ne se trouvent pas sur tous les sites. « La localisation des différentes spécialités est surtout liée à l’appareillage. Par exemple, le robot se trouve sur le site de Cavell. Les urologues des autres sites peuvent tous accéder à cette technique », commente l’urologue.
Concernant le robot Da Vinci, le service d’urologie tire un bilan très satisfaisant des trois dernières années de son utilisation. « Ce robot permet de combiner les avantages de la laparoscopie et les qualités de la chirurgie ouverte. On arrive ainsi à reproduire les gestes réalisés manuellement en chirurgie ouverte, tout en évitant les incisions, ce qui permet une récupération plus rapide. Cette technologie est surtout intéressante soit pour les opérations à visée carcinologique (cancer de la prostate, cancer du rein) soit pour les réparations importantes au niveau du périnée. »
Depuis peu, les hôpitaux du CHIREC se sont réorganisés en pôles. L’urologie fait ainsi partie du pôle viscéral qui reprend aussi la chirurgie digestive, la gastro-entérologie et la gynécologie. Ce mode de fonctionnement permet de travailler davantage sur un mode transversal, ce qui est appréciable puisque certaines pathologies concernent plusieurs spécialités.
Si le CHIREC se veut à la pointe dans les soins et les techniques qu’il offre, il est également très impliqué dans le développement de nouvelles technologies. « Ainsi, le service d’urologie participe actuellement, sous l’impulsion du Pr Claude Schulman, à l’évaluation d’une technique d’implantation d’un ballon entre la prostate et le rectum afin de protéger ce dernier lors de la radiothérapie. Dans un autre protocole, qui s’adresse aux patients avec un adénome de la prostate et des troubles urinaires ne répondant pas aux traitements médicamenteux, nous évaluons l’efficacité d’un stent temporaire introduit pendant quelques jours au niveau de la prostate afin d’inciser l’adénome et de rétablir des mictions normales », explique le Dr Chatzopoulos.