Le succès de l’immunothérapie, discuté au cours des récentes Rencontres du Chirec Cancer Institute, a débuté ces dernières années dans le traitement de mélanomes. Mais, à présent, son efficacité a été démontrée pour d’autres tumeurs, en particulier le cancer pulmonaire non à petites cellules. La stratégie utilisée consiste à bloquer, par anticorps monoclonaux, des protéines membranaires jouant un rétrocontrôle négatif sur les réponses immunitaires : en d’autres termes, le traitement induit une réponse immunitaire massive en bloquant des mécanismes régulateurs inhibiteurs de ces réponses. Les protéines membranaires ainsi ciblées sont le CTLA-4 (ciblé par les anticorps Ipilimumab ou tremelimumab), le PD-1 (ciblé par les anticorps Nivolumab, Pembrolizumab, Atezolizumab, Avelumab ou Durvalumab) et enfin le PD-L1 (ciblé par les anticorps BMS-936559 et Medl-4736). Les premières études sur le Nivolumab (Opdivo) ont indiqué une augmentation significative de survie pour les types glandulaires et spinocellulaires, supérieure à une chimiothérapie standard par Docetaxel (Taxotère) en deuxième ligne de traitement : à un an, la survie sans rechute est triplée, et la survie globale est doublée; voir figure ci-dessous, l’exemple de la survie globale dans le cas des carcinomes spinocellulaires (« squameux »). Ces résultats sont considérés comme une percée historique de l’immunothérapie, qui, jusqu’à présent, n’avait pas donné de résultats cliniques impressionnants.
Dr I. Wellemans – pneumologue
Prof. Th. Velu – oncologue médical