À l’occasion de la Journée mondiale du Rein, prévue le 12 mars 2015, le Dr André Kabanda Kana , Chef de Département Métabolique et Chef de Service de Néphrologie et Dialyse de Cavell tire la sonnette d’alarme sur l’augmentation sans cesse croissante du nombre de patients atteints de l’insuffisance rénale chronique, tant dans le monde en général, qu’en Belgique en particulier.
A la base de ce phénomène on retrouve la montée inexorable du diabète et des maladies cardio-vasculaires qui sont eux-mêmes causés par plusieurs facteurs, parmi lesquels le régime alimentaire, l’excès pondéral et le manque d’exercice physique occupent une place prépondérante.
Selon le rapport annuel 2012 du Collège des groupements des néphrologues belges (GNFB pour la partie francophone et NBVN pour la partie néerlandophone), le nombre de patients présentant une insuffisance rénale terminale (IRT) requérant un traitement substitutif de la fonction rénale (patients prévalents) poursuit sa progression puisqu’il atteint 13.664 patients, en Belgique, au 31 décembre 2012. Un nombre qui continue à augmenter de 3 % par an. Tandis qu’en ce qui concerne les causes, la néphropathie vasculaire (due à l’hypertension artérielle et autres maladies cardiovasculaires) et la néphropathie diabétique (causée par le diabète), qui se disputent la première place tout en demeurant en progression constante (+ 8 %/an pour les deux pathologies soit une progression de 65 % en 8 ans), rendent compte de plus du tiers des insuffisances rénales terminales. Les néphropathies héréditaires et/ou malformatives ayant tendance à augmenter ces dernières années, alors que les glomérulonéphrites chroniques restent stables.
Si les progrès réalisés ces dernières années dans le domaine médical, et particulièrement en néphrologie, ont permis d’améliorer la qualité de la prise en charge de cette problématique et d’en différer l’issue fatale, ils n’ont pas réussi à inverser la courbe de progression. La seule stratégie réellement efficace étant celle qui s’attaque aux causes et non aux conséquences. Raison pour laquelle nous accordons une importance particulière au dépistage et aux mesures préventives. Surtout quand on sait que quelle qu’en soit la cause, l’insuffisance rénale demeure souvent méconnue, sans signes extérieurs spécifiques, et évolue de manière silencieuse, ne se révélant qu’au stade très avancé, voire terminal.
C’est pourquoi, nous profiterons de cette journée mondiale du rein pour organiser, sur les sites de Cavell, à Bruxelles, et de HBW, à Braine-L’alleud, une série de manifestations allant de la campagne d’information et de sensibilisation, à la réalisation des tests gratuits de dépistage.
Lors de cette journée, les services de Néphrologie et Dialyse, sur les deux sites, ouvriront leurs portes au grand public, dès 13H00’, pour lui faire visiter le centre du traitement de substitution de la fonction rénale, permettre à chacun de s’informer sur cette problématique de l’insuffisance rénale chronique et des moyens disponibles pour y faire face. Tandis qu’à partir de 9H00’, dans les halls d’entrée de deux sites, l’occasion sera donnée à tous ceux qui le souhaiteront de se faire contrôler gratuitement la tension artérielle, le taux sanguin du sucre et même de faire un test urinaire à la recherche du sucre et des protéines.
« Ne ratez donc pas cette occasion d’informer vos patients de notre journée d’information et de sensibilisation » rappelle le Dr. André Kabanda Kana