Focus sur le traitement des douleurs du genou opéré et la neuromodulation périphérique par radio fréquence pulsée ainsi que sur la prise en charge des douleurs de la paroi thoracique par des techniques d’infiltrations intercostales échoguidées.
« A Delta, c’est avec un objectif de recherche et d’observations comme toile de fond que nous avons décidé de développer les « prises en charges complexes du genou opéré » (PTG, arthroscopies, plasties etc…) », explique le Dr Bausard Latrech, chef de service de la Clinique de la douleur.
La douleur chronique touche, selon les sources actuelles, environ 20% de la population européenne, soit 150 millions d’individus approximativement. Les douleurs ostéo-articulaires du genou affectent un nombre croissant d’adultes lors de leur vieillissement, et les prises en charge opératoires sont fréquentes. Pour un certain nombre d’entre elles, une douleur post-opératoire persistera.
En algologie, comme dans d’autres disciplines, la recherche actuelle est axée sur la diminution de l’utilisation des opiacés, puisque le contexte de crise mondiale de leur consommation est démontré. Les douleurs du genou sont de différentes origines, et le diagnostic causal parfois compliqué, entre pathologies mécaniques, inflammatoires ou complexes. Les douleurs post-opératoires du genou en forment une partie bien identifiée.
« A Delta, nous utilisons les possibilités de la neuromodulation périphérique par radio-fréquence pulsée (RFP) au niveau des rameaux géniculés, après réalisation d’un « bloc test ». Cette technique consiste à appliquer un procédé thermique sur des points repérés par imagerie (fluoroscopie, échographie) au niveau du genou», explique l’anesthésiste. « Il existe bien sûr d’autres possibilités de traitement dans la douleur chronique du genou, comme l’application d’anesthésiques locaux en patchs sur les zones de douleurs neuropathiques post-opératoires, le TENS (neurostimulation électrique transcutanée), la neuromodulation péri-médullaire (DRG), la cryoneurolyse ou encore les injections de toxine botulique. Chacune de ces techniques demande une implémentation progressive à laquelle nous sommes heureux de participer au sein de la structure», conclut le Dr Latrech.