Afin de mieux répondre aux exigences actuelles en matière de santé et de soins d’urgences, le service des urgences de Ste-Anne St-Remi a bénéficié de travaux dont la première phase entamée en janvier s’est terminée 2 mois après. Nous avons rencontré le Dr Soheil Zahir, responsable du service des urgences et Mr Xavier Malfroot, chef infirmier de ce même service.
Les recommandations internationales en matière de soins d’urgence demandent que chaque hôpital s’organise afin de libérer deux circuits pour les soins urgents. D’une part, ceux qui ne peuvent vraiment pas attendre et ceux pour lesquels un délai de prise en charge peut être plus long. « Il s’agit d’une réorganisation de l’espace qui nous est dévolu », explique le Dr Soheil Zahir. « Les deux circuits sont séparés physiquement avec des salles d’attente séparées, ce qui est plus confortable pour les patients. » Le triage est réalisé sur base d’un protocole défini. « Nous avions déjà cette philosophie depuis pas mal d’années, précise l’urgentiste, mais la configuration des lieux ne permettait d’optimaliser la prise en charge dans cet esprit. C’est aujourd’hui plus agréable pour les patients et pour le personnel soignant.
Des plus grands aux plus petits…
Par ailleurs, dans une deuxième phase des travaux, il est prévu de créer un espace spécifique pour les soins gériatriques afin de répondre aux besoins spécifiques de ces patients.
Les enfants n’ont pas non plus été oubliés dans cette refonte du service des urgences au SAR. « En effet, nous avons aussi amélioré le service d’urgences des urgences pédiatriques avec la création d’un nouveau cabinet de consultation pédiatrique, ce qui permet de réaliser deux consultations en parallèle et donc de réduire le temps d’attente des petits patients et de leurs parents », explique Xavier Malfroot.
Le service des urgences augmente aussi son potentiel en personnel formé, spécifiquement aux soins d’urgences qu’il s’agisse de médecins ou d’infirmier.
Un circuit bien suivi
La collaboration entre le service des urgences et les médecins généralistes a toujours été bonne aux dires de nos intervenants. « La communication avec nos confrères et consœurs généralistes s’est grandement améliorée avec le développement de l’envoi électronique des rapports, même si certains demandent toujours des rapports papier, ce qui prend nécessairement plus de temps. « Nous tenons à ce que les patients qui rentrent dans notre service d’urgences puissent bénéficier du meilleur suivi. Par exemple, pour les patients gériatriques, nous organisons, après la prise en charge en urgences, leur admission dans le service de gériatrie. Cela devrait rassurer les médecins traitants sachant que leurs patients ne sont donc pas uniquement pris en charge en urgences sans suivi. Il s’agit donc bien d’une interaction entre médecins généralistes, notre service et le service le plus adéquat de notre hôpital en fonction de l’état du patient. » Les services spécialisés ont donc bien tout leur rôle à jouer. « En tant que responsable du pôle locomoteur, explique X. Malfroot, nous dirigeons déjà les patients depuis les urgences vers les spécialistes orthopédistes, les kinés, etc. » Il s’agit donc bien d’un circuit de soins. « Par exemple, pour les fractures de hanches chez les personnes âgées, ces patients après l’urgence sont admis en gériatrie où ils bénéficient d’une prise en charge multidisciplinaire spécifique gériatrique », poursuit S. Zahir.
Encore du neuf !
Dans un futur proche, la deuxième phase des travaux débutera avec la création d’une nouvelle architecture. « On espère que pour la fin de l’année, ces travaux seront entrepris », explique X. Malfroot. Nos deux intervenants sont optimistes puisque la première phase des travaux qui ont débuté mi-janvier a pu être terminée mi-mars, en plein covid… « Nous avons aussi bénéficié d’un bon suivi de l’équipe technique et c’est l’occasion ici, pour nous de les remercier pour leur travail et leur disponibilité », conclut le Dr S. Zahir.