Le Pr Christian Raftopoulos, ancien chef et fondateur du service de neurochirurgie des Cliniques Universitaires Saint-Luc, vient d’arriver à Delta et au Centre Médical du Parc Léopold. Grâce à sa longue expérience, il renforce le service de neurochirurgie du Chirec et apporte une nouvelle expertise en ce qui concerne des techniques sur lesquelles il a énormément travaillé. Parmi celles-ci, citons la neurochirurgie vasculaire avec un focus sur la chirurgie des anévrysmes intracrâniens non rompus, la Deep Brain Stimulation et la chirurgie des tumeurs hypophysaires.
Neurochirurgie vasculaire
Tout d’abord, le Pr Raftopoulos apporte son savoir et savoir-faire dans la chirurgie des anévrysmes intracrâniens non rompus, c’est-à-dire dans un contexte non urgent : « Il s’agit de personnes chez qui un anévrysme intracrânien a été mis en évidence lors d’une RMN demandée suite à une plainte de céphalées. Généralement, hormis cette pathologie, elles arrivent en bonne santé sur la table d’opération. Elles doivent donc en ressortir indemnes ».
«Un autre cas de figure est le patient qui est opéré pour un anévrysme intracrânien rompu et lors de cette intervention, on découvre qu’il en a un autre ou plusieurs autres. Et enfin, un dernier type de patients – heureusement plus rare – est le patient qui a déjà été traité pour anévrysme intracrânien, mais chez qui le traitement (endovasculaire ou transcrânien) n’a pas été un succès et qui revient alors pour un nouveau traitement.»
Deep Brain Stimulation
Parmi les pionniers de la Deep Brain Stimulation en Belgique en 1996, c’est tout naturellement que le neurochirurgien est heureux de répondre à l’attente du groupe des neurosciences du Chirec. «Nous offrirons cette modalité thérapeutique, en collaboration avec les neurologues, à la fois dans les mouvements anormaux, dans l’épilepsie et peut-être dans certaines pathologies comportementales.»
« On envoie un courant électrique dans la profondeur du cerveau, à la base de l’encéphale. Cette chirurgie repose sur une technique stéréotaxique par la mise en place d’électrodes qui nous permet d’avoir une précision millimétrique. En envoyant ces courants sur certaines cibles dans les mouvements anormaux, on peut les inhiber », explique le Pr Raftopoulos.
Et le neurochirurgien d’insister sur le fait qu’avant une telle intervention, il discute toujours des avantages et des risques liés à la procédure chirurgicale. «Dans plus de 80% des cas, les patients notent une amélioration de leur sémiologie d’au moins 50%. Soulignons que si l’on place des électrodes dans le cerveau, le risque premier est l’hémorragie (0,5% par trajectoire) et l’autre risque est l’infection comme avec tout implant. Enfin, il arrive que certains patients soient déçus, mais ils doivent savoir qu’il faut en général patienter plusieurs mois pour obtenir l’effet escompté.»
Chirurgie hypophysaire
Et enfin, Christian Raftopoulos entend de continuer à développer au sein du Chirec la chirurgie hypophysaire en collaboration multidisciplinaire qu’il qualifie d’élégante, à savoir la chirurgie des tumeurs hypophysaires (principalement les adénomes hypophysaires) par voie transsphénoïdale. «Ce sont des chirurgies complexes au travers des fosses nasales. Elles concernent deux groupes de patients : d’une part, ceux qui consultent en raison de troubles visuels dus à la compression des voies optiques par la tumeur et d’autre part, ceux qui viennent chez nous en raison d’une hypersécrétion d’hormones (ex : prolactine, hormone de croissance ou encore l’ACTH).»
Vers des concertations pluridisciplinaires
Enfin, l’idéal pour ces cas complexes neurochirurgicaux est de faire en sorte que chaque patient fasse l’objet d’une discussion dans une concertation pluridisciplinaire. « L’idée est donc de les introduire le plus rapidement possible dans ces groupes de concertation afin que nous puissions discuter ensemble de chaque cas et de proposer à chaque patient l’option thérapeutique qui nous apparaît la meilleure dans son cas », conclut le Pr Raftopoulos.
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