Carole Schirvel, médecin hygiéniste au Chirec, est devenue depuis le 6 octobre commissaire adjoint du gouvernement au côté de Pedro Facon, commissaire en charge de la gestion de la crise du coronavirus. Chirec Pro lui a posé quelques questions.
Début octobre Pedro Facon, directeur général Santé au sein du service public fédéral (SPF) Santé publique, est nommé au poste de commissaire du gouvernement en charge de la gestion de la crise du coronavirus. Il est entouré d’un comité scientifique, d’une équipe de gestion de projet et d’un commissaire adjoint, Carole Schirvel, médecin hygiéniste au Chirec. Elle répond à quelques questions pour Chirec Pro.
Travaillez-vous encore au Chirec en plus de votre rôle d’adjointe ? En avez-vous le temps ?
Oui, je travaille encore trois jours par semaine pour être disponible pour tous les sites. Je peux compter également sur mes collègues en charge de l’hygiène hospitalière sur tous les sites qui font un travail extraordinaire.
Est-ce compatible ?
Oui, c’est compatible, mon travail de médecin hygiéniste au CHIREC nourrit mes réflexions au niveau du commissariat dans le cadre des réflexions liées aux hôpitaux.
En quoi consiste votre travail quotidien à cette nouvelle fonction ?
Actuellement, je coordonne, en binôme avec un collègue, les travaux liés aux stratégies de testing. Nous avons d’ailleurs pu intégrer les tests rapides antigènes dans leur globalité pour l’identification des personnes symptomatiques.
De plus, d’ici une semaine ou deux, je m’occuperai des aspects relatifs aux groupes vulnérables en participant aux réflexions d’un groupe de travail spécifique, en collaboration avec les administrations et cabinets ministériels concernés. Ensuite, d’une manière plus large, le Commissariat s’occupe des aspects relatifs à l’ « exit » , à la gouvernance ou encore des aspects de ressources humaines dans le domaine de la santé.
En quoi vos expériences passées vous donnent un atout pour votre fonction ?
J’ai pu valoriser mon expérience dans le cadre de la surveillance des maladies infectieuses au sein des administrations des entités fédérées. Je connaissais déjà le fonctionnement de la gestion de crise en Belgique et surtout sa complexité.
Quels sont les défis les plus urgents, selon vous, du commissaire et de son adjointe ?
Nous aimerions au sein du Commissariat notamment améliorer la communication vers les groupes cibles : le défi le plus important est de tenir sur la longueur dans le cadre du respect des gestes barrière par exemple, tous ensemble. Nous insistons sur le rôle de catalyseur que nous pourrions avoir.
En quoi est-ce important d’avoir un binôme linguistique à ce niveau pour la gestion de la crise ?
Ça permet à chacun de se projeter et ça donne une unité à la gestion de crise.
A qui devez-vous rapporter vos informations ou vos conclusions ? Au ministre de la santé seul ? Au gouvernement ?
Principalement à la conférence interministérielle santé publique chaque semaine, bien sûr en visio-conférence. Bien sûr, le commissariat a chaque jour des contacts informels avec le ministre fédéral de la santé et ses conseillers.
Comment allez-vous communiquer ? Plutôt dans la discrétion ?
L’idée est de communiquer quand c’est nécessaire.