Le 4 juillet dernier, lors du congrès annuel de l’European Society of Human Reproduction and Embryology (ESHRE) à Helsinki, le Centre de PMA du CHIREC s’est vu décerner une Grant de la firme Finox Biotech dans le cadre de l’initiative Forward. Le seul hôpital belge à avoir été récompensé et le seul lauréat à s’être penché sur l’aspect patient !
En début d’année, le Centre de PMA du CHIREC avait été sélectionné au premier tour de la « Fertility Research Grant », un concours européen visant à octroyer des Grants, intégré dans l’initiative Forward de la firme Finox Biotech. Quarante-six projets visant à promouvoir l’innovation de la recherche médicale dans la reproduction, répartis sur 14 pays, avaient été déposés.
Unique lauréat belge
Le 4 juillet, le verdict est tombé : la firme Finox Biotech a annoncé les noms des 8 vainqueurs européens à qui la subvention sera octroyée. La seule et unique pour la Belgique a été attribuée au Dr Romain Imbert et à Muriel Van den Abbele ainsi qu’à l’équipe du centre de PMA du Chirec.
« Neuf projets belges avaient été déposés et hormis le nôtre, ils émanaient tous de centres universitaires. Qui plus est, ils portaient tous sur des aspects scientifiques très pointus de la FIV. Notre projet était le seul à s’intéresser à la patiente elle-même. Nous sommes donc très fiers d’avoir décroché cette subvention », se félicite le Dr Romain Imbert du centre de PMA du CHIREC.
Consultations infirmières intégrées
Le projet en question vise à améliorer la prise en charge des patientes dans le cadre d’un traitement de fécondation in vitro (FIV) grâce à la mise en place de consultations infirmière intégrées aux consultations médicales.
« En effet, si l’on veut faire augmenter les taux de grossesse, la recherche est importante. Mais à nos yeux, il est essentiel de bien accompagner les patientes dans leurs démarches afin d’obtenir une meilleure compréhension des informations liées aux consentements, mais aussi aux traitements afin d’augmenter leur compliance », indique le Dr Imbert.
Les infirmières travaillent main dans la main avec les médecins. « Elles sont là en support du médecin, pour écouter les patientes, répondre à leurs questions et les accompagner. Ce genre de consultations existe déjà. Mais notre démarche est différente dans le sens où nous allons comparer un groupe de patientes qui bénéficie de cet accompagnement et un autre groupe de patientes qui ne veulent pas ou ne peuvent pas avoir accès à ce type d’accompagnement », précise Romain Imbert.
Diminuer les coûts
Un autre objectif recherché par ce projet est de diminuer les coûts liés aux erreurs d’administration du traitement et pertes pharmaceutiques. « Nous avons remarqué que nous avions beaucoup d’annulations de cycles de traitement, et particulièrement dans une patientèle chez qui il pouvait y avoir la barrière de la langue. Prenons l’exemple d’une injection à raison de dix jours de traitement. Elle peut rapidement se chiffrer à 1000 euros. Si la patiente fait 7-8 jours de traitement avant que l’on ne s’aperçoive qu’il y a une erreur de traitement, cela représente une perte sèche de mille euros pour l’hôpital. Imaginons que ce scénario s’applique à 15 euros par an, cela porte déjà la perte à 15.000 euros, sans compter toutes les autres erreurs de traitement qui n’entraînent pas l’annulation du cycle », commente le gynécologue.
C’est parti…
Ce projet d’encadrement, qui a été récompensé pour sa faisabilité, son innovation, et ce, en accord avec l’engagement de Finox envers l’amélioration des traitements de fertilité pour les patients qui cherchent à devenir parents, a démarré au CHIREC ce 21 septembre 2016.