Depuis que les premiers électrocardiogrammes (ECG) ont été enregistrés en 1902, l’ECG a prouvé sa valeur dans le diagnostic cardiologique et dans les traitements. On ne peut s’imaginer de prendre en charge un STEMI ou un NON-STEMI (respectivement infarctus transmural et non transmural) sans ECG.
Par ailleurs, l’ECG est toujours en évolution et fait toujours l’objet d’études : le diagnostic de la localisation de la tachycardie ventriculaire et les critères de normalité chez les athlètes (les critères de Seattle) en sont un exemple.
D’autres techniques d’ECG jouent un rôle de taille dans la reconnaissance de pathologies importantes : l’ECG aide toujours à dépister une angine de poitrine et une souffrance cardiaque ischémique avec une très grande sensibilité et est toujours meilleur que toutes sortes de techniques d’imagerie, comme encore démontré dans une récente publication dans le New England Journal. Un ECG signal averaging peut démontrer une prédisposition pour des troubles du rythme, tant au niveau auriculaire que ventriculaire.
L’enregistrement ECG de longue durée était le rêve de Holter et ne commença que dans les années ’60.
Entre-temps, l’enregistrement avec des enregistreurs à cassette a été remplacé par des enregistrements numériques et les signaux peuvent être envoyés à travers le net afin de permettre une analyse sophistiquée. Cet examen peut se faire pendant 24heures ou plus. Il est indiqué en cas de suspicion de fibrillation auriculaire, comme après un AVC ou un AIT.
L’enregistrement classique par Holter reste indiqué:
– Pour expliquer des symptômes
– Pour poser un diagnostic de troubles du rythme ou de la conduction
– Pour évaluer le risque de mort subite
– Pour évaluer un traitement
En fait, l’étape suivante fut l’implant. On peut ainsi implanter des dispositifs spécialement conçus à cette fin ou utiliser des pacemakers ou des défibrillateurs. Ils peuvent être connectés via le réseau GSM ou via l’internet.
Il y a bien sûr eu une évolution considérable dans les possibilités d’enregistrer et d’analyser des signaux et il y a plusieurs apps qui peuvent transférer des signaux à un smartphone moyennant une petite adaptation. Toutes ces nouveautés doivent encore être évaluées, mais elles joueront certainement un rôle dans un avenir proche.
Pr Luc Jordaens – Cardiologie BHC – Clinique St-Anne St-Remi, CHIREC