L’apport de la chirurgie piézoélectrique a permis d’obtenir une chirurgie osseuse plus précise, atraumatique et parfois plus rapide que la section osseuse mécanique.
Grâce à l’utilisation d’inserts performants revêtus de titane, le chirurgien maxillo-facial peut réaliser des ostéotomies, corticotomies et ostéoplasties en préservant non seulement les structures osseuses mais aussi les tissus mous (nerf, vaisseaux).
Les domaines d’applications de ces nouvelles techniques sont multiples et nous amènent à réévaluer nos protocoles opératoires pour assurer cette qualité de chirurgie pour le patient.
L’extraction des dents de sagesse n’est pas une chirurgie simple et souvent une leçon d’humilité pour le chirurgien maxillo-facial.
En effet les risques pour le nerf dentaire inférieur, le nerf lingual, la racine distale de la deuxième molaire sont bien réels.
La «Piezosurgery» permet justement d’assurer dans des mains expertes la sécurité dans les extractions de dents incluses, ankylosées ou de kyste maxillaire proche du sinus ou nerf trijumeau.
Dans le domaine des prélèvements pour des greffes osseuses , cette technique innovante devient un atout majeur pour une réussite plus aisée de la chirurgie maxillaire.
Le confort du patient est de plus en plus important car il ne subit plus l’utilisation d’instruments frappés et rotatifs.
L’utilisation de centrifugeuse pour obtenir le précieux gel de plaquettes du patient assure la prise du greffon autogène.
L’apport de la «banque d’os» permet en plus au patient d’éviter des prélèvements plus importants.
L’avantage de ces deux nouvelles techniques donne une qualité de récupération post-opératoire encourageant des chirurgies de plus en plus assurées en hôpital de jour.
Les techniques de «Sinus lift» ont considérablement augmenté la réussite des greffes d’apposition dans la sinus maxillaire et permis ainsi de plus en plus de réhabilitations implantaires sur le site des molaires supérieures.
Les patients peuvent ainsi éviter de dépendre de prothèses amovibles peu confortables.
L’apport de la piézochirurgie en chirugie orthognatique a permis d’améliorer la qualité des ostéotomies cranio-maxillo-faciale et surtout de diminuer les temps de traitement orthodontique.
La chirurgie orthognatique vise à harmoniser un visage qui présente un ou plusieurs défauts de proportion, et ceci en agissant sur le squelette facial. Cette chirurgie consiste à mobiliser et repositionner en bonne place certains éléments osseux du massif facial.
La malposition du maxillaire ou de la mandibule se répercute au niveau du contact dentaire puisque les dents sont « enchâssées » dans l’os. Le décalage des arcades dentaires peut provoquer alors à la fois un mauvais engrènement des dents mais aussi une dysharmonie au niveau des reliefs du visage (pointe du nez, lèvres et menton), et voire même du sourire.
Face à une demande d’un patient présentant une dysharmonie maxillo-faciale, le chirurgien doit être précis et rigoureux sur l’analyse et la conception du plan thérapeutique.
Le bilan nécessitera un examen du visage, un bilan radiologique ainsi que la conception de moulages dentaires avant le geste chirurgical correcteur éventuel.
A long terme, ces dysmorphoses maxillaires et mandibulaires auront des répercussions fonctionnelles:
- troubles masticatoires;
- usures prématurées des dents et répercussions parodontales;
- problèmes d’élocution;
- douleurs chroniques de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM);
- béance (mauvais contact entre les incisives);
- mâchoire saillante ou reculée;
- problèmes respiratoires comme l’apnée du sommeil.
La chirurgie orthognatique est l’exemple d’une collaboration multidisciplinaire entre le duo chirurgien maxillo-facial-orthodontiste , coordinateurs du traitement et les autres praticiens: dentiste omnipraticien traitant , parodontologue, ORL, pneumologue, kinésithérapeute, prothésiste dentaire, orthophoniste et psychologue.
Les nouveaux protocoles techniques en chirurgie orthognatique (corticotomies , contraction mandibulaire, distraction maxillaire) diminuent le temps opératoire et stimulent sans cesse l’évolution d’une qualité opératoire au bénéfice du patient.